Comment apaiser les cauchemars de bébé ?

Depuis plusieurs nuits, le sommeil de votre bout de chou est brutalement interrompu par des pleurs et les cris de votre bébé. Bien qu'impressionnant, ces « troubles du sommeil » font partie du développement mental et émotionnel de votre enfant. Nous avons ici quelques conseils pour vous aider à l'apaiser.

À quel âge bébé commence-t-il à faire des cauchemars ?

Les cauchemars sont des épisodes classiques et transitoires que vivent la majorité des enfants en bas âge. C’est en général vers l’âge de 12 ou 18 mois que son sommeil commence à être agité.

Les cris et les pleurs surviennent généralement en deuxième partie de nuit, pendant le sommeil paradoxal. Son mauvais rêve est tellement précis et réel pour lui qu'il aura besoin de vous pour se calmer et s’apaiser, car il est terrifié.

Quels sont les premiers cauchemars de bébé ?

Dragons, monstres, fantômes… Autant de créatures effrayantes qui peuplent les nuits de votre enfant. Normal, à cet âge : les cauchemars mettent en scène ses peurs et ses angoisses. Il suffit d'un dessin animé avec un chien méchant ou d'un livre avec une sorcière pour que ces personnages prennent vie !

Ses rêves lui permettent de traiter les informations et émotions de la journée, mais surtout de construire sa réflexion et de résoudre ses contradictions intimes. Les adultes continuent d’ailleurs à faire des cauchemars pour les mêmes raisons !

Avec l'âge, les angoisses évoluent, passant de la peur de faits réels (un bruit inexpliqué) à des angoisses imaginaires (le fameux monstre du placard) ou provoquées par des images vues dans la journée – d’où l’importance de ne pas mettre un enfant devant un écran avant l’âge de 3 ans.

Comment réagir ? En le consolant, évidemment ! Le réconforter et dédramatiser la situation, tout en lui expliquant l'irréalité des monstres, l'aidera à se rendormir. Le lendemain, reprenez le livre ou le film source de la peur afin de lui apprendre à dépasser cette crainte.

La terreur nocturne : un phénomène impressionnant… mais inoffensif

Les terreurs nocturnes sont différentes des cauchemars car elles surviennent en début de nuit, pendant le sommeil profond et touchent le plus souvent les enfants entre 4 et 8 ans.

Autre différence avec les cauchemars : votre enfant ne se réveille pas. Il s’assoit dans son lit le regard fixe, pleure, hurle, s’agite, sue… mais continue de dormir ! C’est spectaculaire, mais inutile d'intervenir, car il ne comprendrait pas pourquoi vous le sortez du sommeil. Ces « crises » ne durent généralement que quelques minutes et l’enfant se calme seul. Le lendemain, il n'en gardera aucun souvenir !

Les cauchemars sont une phase du développement cérébral de votre bébé, tandis que les terreurs nocturnes se rapprochent plutôt du somnambulisme. Un manque de sommeil ou une anxiété liée à un changement (rentrée scolaire, arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur...) peuvent être à l'origine de ces terreurs. Ajuster l'heure du coucher ou la durée de la sieste peut s'avérer bénéfique. Si les terreurs persistent malgré ces ajustements, consultez un pédiatre.

Comment apaiser les cauchemars d'un bébé ?

Pour aider votre enfant à passer des nuits sereines, il existe de nombreuses petites astuces.

• Installer une petite veilleuse dans sa chambre : comme son nom l’indique, elle « veille » sur son sommeil et repousse les monstres.
• Le cocon réconfortant d'un sac de couchage procure un sentiment de sécurité qui favorise un sommeil plus serein.
• Laisser la porte entrouverte sur un couloir faiblement éclairé : ainsi, votre petit n’est pas complètement coupé du monde, cela suffit à le rassurer !
• Le rituel du soir – une petite « inspection » de la chambre, une histoire, une berceuse et un gros câlin - peuvent aussi aider à dédramatiser le coucher, mais ne pas oublier qu’il est important de quitter l’enfant avant qu’il ne soit complètement endormi.
• Le doudou est lui aussi un compagnon indispensable dans la lutte contre les monstres !
• Et pour les grosses terreurs, vous pouvez l’accueillir dans votre lit. Mais attention, c’est exceptionnel, et autorisé pour quelques minutes seulement. Après, on retourne se coucher dans sa chambre !

“Mon fils faisait souvent des cauchemars. Pour l'aider à ne plus en avoir, j'ai fabriqué un attrape-cauchemars : une simple boîte à chaussures que j'ai peinte de différentes couleurs. On l'a installée sous son lit. Depuis, il ne se réveille plus la nuit ! " - Lauriane, maman de Benjamin